Instaurée à la Libération avec la mise en place des Comités d’Entreprise, la notion de consultation visait, tel qu’exprimé par le général de Gaulle lui-même, à ce qu’elle permette aux salariés, via leur représentants élus, « de faire valoir leurs intérêts, leurs points de vue, leurs propositions ». Il ne s’agissait pas de remettre en cause le pouvoir de direction de l’employeur, corollaire de la prise de risque, elle-même indissociable de la liberté d’entreprendre.
La question de la pénibilité du travail a été largement évoquée lors de la contestation de la réforme des retraites. Il est intéressant de se demander parmi les nombreux arguments avancés et exemples ce qu’on peut en tirer.
Apparaissent d’abord des éléments qui paraissent absolument contradictoires.
Pourquoi les Français résistent-il plus au recul de l’âge de la retraite que leurs homologues Allemands ou autres ? On peut faire leur place aux analyses mettant en avant certains particularismes de la culture française. Les Français seraient ataviquement d’irréformables râleurs, rebelles, bons vivants ou fainéants, comme on voudra.
De fréquents conflits apparaissent entre entreprises et salariés. Parmi les marronniers de genre les disputes autour de la définition des tâches à accomplir. Quelles sont les obligations des uns et des autres ? L'autorité de l'employeur serait plus difficile à faire respecter notamment par les plus jeunes (générations Y ou Z si ça veut dire quelque chose).
L’union européenne a publié des chiffres particulièrement inquiétants sur la fréquence et la gravité des accidents du travail en France.
Comme le souligne Eurostat, les comparaisons brutes ne sont évidemment pas faciles. Des différences pouvant relever de règles de comptabilisations ou de pratiques nationales variables affectent l’homogénéité des déclarations. Il faut notamment tenir compte des différences d’activités économiques impliquant des métiers à la dangerosité variée.