On n’est vraiment sûr de pas grand-chose de nos jours. Il n’est même pas certain que Malraux ait dit « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas ». Nulle trace écrite dans son œuvre et les gens qui peuvent prétendre l’avoir entendu commencent à se faire rare. Le seul constat qu’on peut faire, c’est qu’en 20 ans, on n’en a pas encore vu grand-chose et que 2020, à défaut d’être spirituelle, n’a pas été une année très encourageante de ce point de vue. Et contrairement à nos espoirs, tout ce qu’on peut savoir pour le moment de 2021, c’est qu’elle sera masquée ou ne sera pas.
Dans ce bouleversement économique et sociétal provoqué par la pandémie, comment envisager la GPEC et négocier un accord ? Dans de nombreux secteurs, l’environnement économique est plus difficile que jamais à prévoir solidement. Les hypothèses de reprise du marché demeurent incertaines dans des pans entiers de l’économie (quand l’activité aéronautique redémarrera-t-elle ? Et le marché automobile ? Et le tourisme ?) sans parler de l’accélération d’évolutions technologiques en cours (l’électrique, le numérique).
La période qui s’ouvre va sans nul doute offrir au dialogue social un formidable grain à moudre autour des inévitables mutations du travail qui se profilent et il serait fort dommage qu’il se limite, comme on l’observe aujourd’hui majoritairement, à une implication dans la gestion de la crise du Covid (du télétravail « circonstancié » à la mise en place des protocoles sanitaires).
Grand sujet de l’époque, le télétravail a fait l’objet d’une négociation entre partenaires sociaux qui a fini par déboucher sur un accord interprofessionnel le 26 novembre 2020 intitulé « Accord national interprofessionnel pour une mise en œuvre réussie du télétravail ».